Car Life
Toutes les Ferrari de l’histoire [années 90]

Longtemps, une Ferrari pouvait se résumer à un moteur qui chante comme une diva, installé dans une sublime carrosserie. Des autos délicieusement imparfaites, ce qui est normal puisqu’il ne s’agissait que de voitures de course contrariées.

456 GT

1992-1997 – 3 300 exemplaires – V12 436 ch – 308 km/h – Cote 2015 : 46 000 €

Difficile de succéder à la série de 400/412, summum de l’élégance du coupé quatre places. Pourtant, la 456 va s’acquitter de la tâche en grand style. La partie arrière de la voiture représente à coup sûr l’un des plus beaux coups de crayon de la maison Pininfarina et ses qualités dynamiques en faisaient une auto délicieuse à conduire : très performante, dotée d’une tenue de route impériale et d’un V12 absolument jouissif, elle savait également préserver un haut niveau de confort à ses occupants, ce qui ne constituait pas la moindre de ses qualités.

F355 

1994-1999 – 7 201 exemplaires – V8, 380 ch – 294 km/h – Cote 2015 : 44 000 €

Cette année 1994 est à marquer d’une pierre blanche pour Ferrari. Trois années plus tôt, Luca di Montezemolo est revenu aux affaires, mais cette fois comme patron de l’entreprise Ferrari, et pas seulement de la Scuderia, dont il s’était occupé jusqu’en 1977. Le boss va instaurer à Maranello une nouvelle discipline, dont Jean Todt et Michael Schumacher seront les piliers en F1, et surtout, appliquer les mêmes principes à la production. Depuis de nombreuses années, des marques comme Porsche ou même des généralistes, démontrent qu’il est possible de concevoir des sportives de qualité. Chez Ferrari, les autos sont des divas qui tombent régulièrement en panne et leur finition n’est pas du niveau d’une Fiat. Basta ! dira le patron. A partir de la F355, les Ferrari seront des voitures sérieuses, ce qui n’enlèvera rien, bien au contraire, à leur tempérament. Ainsi, cette magnifique berlinette restera longtemps la référence des sportives du marché et les chefs-d’œuvre actuels peuvent se revendiquer de cette F355.

F50 

1995-1996 – 349 exemplaires – V12, 520 ch – 325 km/h – Cote 2015 : 1 250 000 €

Pour montrer le plus vite possible que Ferrari est devenue une marque sérieuse, Montezemolo présente la F50 en 1995, soit trois ans avant le cinquantième anniversaire de la marque ! Encore une série limitée, comme la F40, mais cette fois, le nombre d’exemplaires prévu ne sera pas dépassé, contrairement à sa devancière… diffusée trois fois plus que ce qui avait été promis aux premiers clients ! Pour faire simple, disons que la F50 dispose d’absolument toutes les qualités d’une Supercar. Toutes, sans exception, mais elle souffre d’un énorme défaut, un seul, qui porte le nom de McLaren F1. Apparues à peu près en même temps, les deux Supercars trônent au sommet de la production automobile mondiale, mais la Mclaren affiche une cylindrée de 6 litres, contre 4,7 litres à la Ferrari. Un combat inégal, qui interdira à la F50 tout engagement sportif, contrairement à ce qui était prévu, et sur la route, la belle anglaise restera une référence inaccessible. Dommage, car la F50 était vraiment une auto exceptionnelle, mais manquer de moteur pour une Ferrari était un pêché impardonnable pour le commendatore.

550 Maranello

1996-2005 – 5 200 exemplaires – V12, 515 ch – 325 km/h – Cote 2015 : 75 000 €

La Maranello, c’est l’affaire du moment. De façon tout à fait inexplicable, la cote de cette sublime GT n’a toujours pas décollé. Son histoire est très belle raconter -retour aux sources du moteur avant depuis la Daytona-, deux places, moteur V12 et ligne sublime… Que des caractéristiques spéculatives. Tant mieux pour les malins qui l’achètent aujourd’hui, car au-delà de la bonne affaire, la 550 offre à son conducteur tout le plaisir de conduite d’une Supercar et la joie de posséder une ancienne pour le prix d’une limousine d’occasion.

360 Modena

1999-2004 – 17 500 exemplaires – V8, 400 ch – 297 km/h – Cote 2015 : 40 000 €

Petit coup de mou au niveau du style avec cette 360 Modena, placée dans l’histoire entre la F355 et la F430. Une très jolie voiture, mais manquant cruellement d’agressivité pour une Ferrari. Idem côté moteur. Ses 400 chevaux sont bien suffisants sur route, mais sur circuit, où son châssis excelle, une Lamborghini Gallardo fait parler 100 chevaux supplémentaires ! Ca ne l’empêchera pas de connaître un immense succès commercial. Détail important, la Modena est la première Ferrari plus légère que le modèle qu’elle remplace, grâce à l’abandon du traditionnel châssis tubulaire, remplacé par une coque autoporteuse à basse d’aluminium



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