Les années chocs pétroliers
On se souvient du choc pétrolier de 1973, qui a fait prendre conscience à la planète que les énergies fossiles n’étaient pas infinies et soumises aux aléas géopolitiques. Le deuxième choc, en 1979, sera encore plus violent et cette fois, le monde s’en trouvera définitivement changé.
En cette fin d’année 1973, la France est prospère. Le niveau de vie des Français s’élève rapidement : sur les deux années 72-73, le pouvoir d’achat du SMIC a augmenté de 19 % ! Il n’y a pas de chômage : le nombre des demandeurs d’emploi est inférieur à 500 000 et dans de nombreuses branches d’activité, l’automobile entre autres, c’est le manque de main d’œuvre qui freine la production ! Le commerce extérieur est en excédent et le budget de l’Etat en équilibre, ce qui paraît incroyable aujourd’hui. Le trafic aérien décolle et la consommation de pétrole explose, mais la production a du mal à suivre C’est bientôt la fin des trente glorieuses.
L’agence de pub Lintas : « En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées »
Le 6 octobre 1973, la guerre du Kippour éclate. La Syrie et l’Egypte attaquent Israël pour reconquérir le plateau du Golan. Pour punir ceux qui soutiennent Israël, les principaux pays exportateurs de pétrole décident d’augmenter le prix du baril de 70 % et de réduire la production de 5 % chaque mois. En France, les compteurs de pompe à essence s’emballent. 0,30 cts le litre de super ce 1er janvier 1974, soit 20% de hausse en un jour, un coût de massue.
Ce qu’il en reste :
Toute la politique mondiale d’économie d’énergie est née ce 6 octobre 1973. Un mal pour un bien. Avant cette date, personne ne se préoccupait véritablement de la quantité de ressources pétrolières disponibles. Depuis, la consommation dans sa globalité et par conséquence, la préservation de l’environnement, sont devenues les deux des principales préoccupations de l’homme moderne. Dans les faits, les changements de mode de vie restent difficiles à mettre en place.