Thierry Soave
Stars au volant : frimeurs ou vrais pilotes ?

Le sport automobile a toujours fasciné les stars : acteurs de cinéma ou du show-biz, chanteurs, anciens sportifs ou même politiques, certains d’entre eux ont sauté le pas et pris le départ de courses en circuit. Avec des fortunes très diverses.

Les comédiens se confondent parfois avec leurs personnages. Devenir pilote de Formule 1, rouler aux 24H du Mans, prendre le départ d’un rallye…. Yves Montand dans Grand Prix, Jean-Louis Trintignant dans Un Homme et une Femme, Steve McQueen dans Le Mans, Al Pacino dans Bobby Deerfield, Tom Cruise dans Jour de Tonnerre, Sylvester Stallone dans Driven ou Daniel Brühl dans Rush, tous ont campé un rôle de pilote. Puis, certains d’entre eux ont décidé de transformer la fiction en réalité. Mais si l’art est subjectif, la performance sportive est bassement comptable et se mesure en points, secondes, mètres… Impossible de se faire passer pour celui que l’on n’est pas. Alors, à défaut de faire carrière, quelques people réussissent, ou ont réussi, à se faire un deuxième nom dans les paddocks. Bien aidé en cela par deux singularités du sport automobile : on peut s’y initier pratiquement à tout âge et disposer d’une fortune personnelle -ou de généreux sponsors- permet parfois de disposer d’une voiture plus compétitive que celle d’un pro. Par exemple, nul besoin d’être un grand champion pour participer à une épreuve comme les 24 Heures du Mans. Ce qui, soit dit en passant, accentue terriblement la dangerosité de cette course, le mélange pilote pro/amateur provoquant tous les ans des accidents graves. Bref, c’est ainsi que nombre d’acteurs de cinéma, de vedettes de la télé ou de la chanson, bénéficiant de suffisamment de notoriété pour intéresser des partenaires financiers, se sont lancés dans le sport automobile, certains avec un authentique talent, d’autres par passion, et quelques uns plus éphémères uniquement pour la frime.

Paul Newman (1925-2008) – Profil : pilote – Niveau : 5 étoiles

Sans aucun doute l’un des plus talentueux. Paul Newman s’est découvert une passion pour la course automobile certainement aussi forte que son goût pour sa vie d’acteur. D’ailleurs, dans les années 70 et 80, il organisait les tournages de ses films en fonction du calendrier des épreuves auxquelles il participait. Pourtant, l’homme aux yeux bleus vint très tardivement à la compétition, à l’âge de 42 ans après que le film Virages tourné en 1969 dans lequel il interprétait le rôle principal -un pilote de course IndyCar- lui eût donné le virus. Anecdote, la doublure de Newman pour les scènes de pilotage était un certain Mario Andretti, futur champion du monde de F1… et pilote Newman-Haas durant 13 saisons, entre 1982 et 1994. Car non seulement Newman pilotait, mais il créa, avec son associé Carl Haas, son propre team, devenu une référence en IndyCar, CART et Champ Car depuis  dans les années 80 avec pas moins de huit titres remportés.

Au volant, cet homme plutôt sage dans la vie, s’engagea avec succès dans des championnats nationaux américain dès le début des années 70 avec plusieurs victoires à la clé. Au sommet de son palmarès, une deuxième place au classement général des 24 Heures du Mans en 1979, épreuve sur laquelle il ne voudra plus revenir par la suite, les centaines de photographes accrochés à ses basques lui ayant rendu la vie impossible toute la semaine de la course. Dans les années 80, Newman délaisse progressivement le pilotage pour le rôle de patron de l’écurie dont le français Sébastien Bourdais  apporta les derniers titres dans les années 2000. Ultime baroud, il s’alignera au départ des 24 Heures de Daytona en 2005 à plus de 80 ans, avec ses deux jeunes pilotes, Bourdais et Junqueira ! A sa mort en 2008, Paul Newman reçut  autant d’hommages de personnalité du cinéma que du sport automobile. Il aurait apprécié.

Steve McQueen (1930-1980) – Profil : pilote – Niveau : 4 étoiles

Le plus célèbre d’entre tous et le plus passionné avec Paul Newman. Mais pas forcément le plus rapide. Plutôt casse-cou, le jeune Terence Steven McQueen prend le départ de courses de motocross dès que ses premiers cachets d’acteur peuvent les financer. Puis, son extraordinaire notoriété lui permettra de s’engager sur quatre roues, avec comme plus belle performance, une deuxième place aux 12H de Sebring en 1970 sur une Porsche 908, avec tout de même un coéquipier très véloce en la personne de Peter Revson. Anecdote révélatrice de sa passion sans limite pour cette activité, McQueen disputa l’épreuve avec un pied dans le plâtre. Coup de chance, pour la première fois, le départ se donne « arrêté » et non pas « lancé », le pilote devant courir jusqu’à sa voiture dans ce cas figure. Mais toute sa vie, il subira la frustration de ne pas pouvoir pratiquer à fond son sport favori du fait des refus des assureurs de le voir participer à des compétitions… dans lesquelles le taux de mortalité était extrêmement élevé à l’époque. Frustration d’être doublé dans pratiquement toutes les scènes de films (la course à moto dans les collines de La grande évasion ou certaines scènes de l’inoubliable poursuite de Bullit en Mustang alors même qu’il réglait lui-même les cascades) et surtout les séquences de courses dans Le Mans, film né uniquement de sa propre volonté. Bien entendu, le projet incluait une participation « en vrai » de la star à la célèbre épreuve, notamment pour le tournage des images embarquées, assez rares à l’époque. Hélas, son rêve de disputer la plus grande course du monde ne se réalisera jamais. Il est vrai que McQueen, bien que très sportif, était fortement porté sur la boisson et quelques drogues dures, parfaitement incompatibles avec la conduite automobile.

Jean-Louis Trintignant (1930-) – Profil : passionné – Niveau : 2 étoiles

Son nom est tellement associé à la course automobile que le grand public le considère comme un ancien pilote professionnel. Très exagéré. Déjà dissipons le doute entretenu par les profanes : il y a deux Trintignant, l’acteur Jean-Louis, et son oncle, Maurice, qui remporta deux Grands Prix de Monaco dans les années 50.

Ensuite, le rôle de Jean-Louis Duroc dans Un Homme et une femme marquera à jamais la carrière du comédien, tout à la fois pilote de rallye et des 24 Heures du Mans dans ce film. Anecdote inconnue, ce personnage devait être… un avocat, mais c’est lui qui demanda à Claude Lelouch, alors débutant en tant que réalisateur, de transformer le scénario et d’écrire un film autour du sport automobile. Ce qui compliqua considérablement la tâche du réalisateur, puisqu’il fallait trouver des voitures de course, tourner durant les vraies épreuves dans les Alpes et au Mans, etc. Mais sans cela, le film n’aurait certainement jamais connu un tel succès.

Pour autant, Jean-Louis Trintignant doit être considéré, plus comme un authentique passionné (sa seconde femme Marianne Hoepfner a été rencontrée sur un circuit) que comme un vrai pilote. Certes, il participa à des épreuves de renom comme les 24 Heures du Mans, sans jamais y briller, essuyant même parfois les sarcasmes des pros, y compris de la part de ses propres compagnons d’écurie. Il faut tout de même lui reconnaître un authentique courage, pour avoir été l’un des rares amateurs à avoir osé participer à des rallyes particulièrement dangereux comme le Monte-Carlo ou le Côte d’Ivoire. Mais sans la moindre performance à signaler.

James Dean (1931-1955) – Profil : passionné – Niveau : 3 étoiles

Si en trois films, James Dean a démontré qu’il ferait une immense carrière de comédien, ses quelques départs de course ne nous permettront pas de connaître l’étendue de son potentiel en matière de pilotage automobile. La légende veut qu’il ait été un grand pilote. Ce n’était pas encore tout à fait le cas et sa mort au volant de la fameuse Porsche Spyder 550 RS -little bastard comme il l’appelait de façon prémonitoire- nous empêchera de le savoir.  Car c’est à son volant, en se rendant par la route à l’épreuve de Salinas, que James Dean croisa la route de la Ford Tudor qui lui sera fatale. Ici commence la légende.

Sa passion ne faisait aucun doute puisque ses premiers cachets furent dilapidés dans des petites motos dont il faisait gonfler les moteurs. A mesure que ses moyens augmentent, le jeune playboy passe sur quatre roues et se paie une Porsche Speedster blanche, plus taillée pour faire le beau sur Sunset Boulevard que pour la compétition, avec laquelle il participe à sa première course et termine tout de même deuxième. Ces premières apparitions de James Dean en compétition montrait un jeune très agressif au volant, fougueux, mais manquant cruellement de technique. Plus que le pilotage, c’est la vitesse et le risque qui passionnaient le comédien.

Tom Cruise (1962-) – Profil : frimeur – Niveau : 1 étoile

Aux Etats-Unis, le film Jour de Tonnerre est une référence pour tous les amateurs de sport automobile. Il est vrai que la réalisation, le scénario et les moyens mis en œuvre auront permis de proposer aux fans une très belle reconstitution du monde de la Nascar, discipline culte de l’autre côté de l’Atlantique. Souvenez-vous, le rôle principal y était tenu par Tom Cruise, jeune pilote doté de toutes les qualités du star-system : belle gueule, mauvais caractère et talent éblouissant. Hélas, dans la vraie vie, le chronomètre ramène tout le monde à la raison, et Tom Cruise, malgré beaucoup de bonne volonté, montrera moins de prédispositions pour le pilotage que Cole Trickle, son alias dans le film.

Déjà, avant cet épisode cinématographique, le jeune playboy s’était engagé dans différentes courses de club au volant d’une Nissan 300ZX, soldées par des résultats assez catastrophiques et de nombreuses escapades hors-piste.

Il y a quelques années,  Red Bull, jamais en retard d’une bonne idée, et Tom Cruise un peu en panne d’actualité, se sont associés pour un show de l’acteur au volant d’une Formule 1 de la marque sur le circuit de Willow Springs, en Californie. La star n’a pas ménagé sa peine et s’est même payé une sortie de route. On ne se refait pas !

David Hallyday (1966-) – Profil : pilote – Niveau : 5 étoiles

D’une certaine façon, la carrière de David Hallyday en France a commencé sur la piste avant la scène : premier titre écrit en français en 1993 et premiers tours de roues sur circuit en 1989. Rien d’étonnant : en même temps que de devenir chanteur, David se rêvait pilote automobile. Mais Smet junior n’a pas pris le problème par le bon bout. Certainement mal conseillé, ce jeune américain (il grandit à Los Angeles avec sa mère Sylvie Vartan) démarre directement par le Championnat de France de Formule 3 et le Championnat de France Sport Prototype ! Une folie pour un pur débutant qui se coltine dès sa première expérience les futurs champions, de véritables professionnels aguerris par des saisons de karting et de Formule Renault, tels Olivier Panis ou Yvan Muller.

Pourtant, assez rapidement, grâce à son talent et à une approche très professionnelle, David va finir par gagner le respect de l’ensemble du paddock, à la fois pour sa pointe de vitesse, mais aussi sa simplicité. Capable de briller sur tous les circuits en Grand Tourisme (champion de France en 2001 associé à l’ex-pilote de F1 Philippe Alliot) comme en proto aux 24 Heures du Mans, ce qui n’est vraiment pas donné à tout le monde. Il roule toujours aujourd’hui en GT ou en Coupe Porsche.

Patrick Dempsey (1966-) – Profil : passionné – Niveau : 4 étoiles

Caprice de star ? Lubie passagère ? Pas seulement. Dans un premier temps, l’engagement du héros de la série Grey’s Anatomy aux 24 Heures du Mans 2009 était surtout motivé par une opération de mécénat. Il n’y a pas de mal à conjuguer l’humanitaire à l’agréable. Depuis 2006, Patrick Dempsey se distingue également dans des courses de GT américaine. Avec, dans un premier temps, aucun résultat probant à signaler. Il reviendra au Mans en 2013, mais a surtout créé son team entre-temps, en association avec l’ancien footballeur italien Alessandro Del Piero qu’on ne savait pas féru de sports mécaniques. De quoi mesurer la motivation de l’acteur dans cette deuxième vie qui le passionne sans doute tout autant que sa carrière d’acteur. Surtout, à force de travail, il est devenu fiable et rapide.

Johnny Hallyday (1943-2018) – Profil : passionné – Niveau : 3 étoiles

Pas facile de se concentrer sur une épreuve quand on s’appelle Johnny. Des années 60, et ses premières expériences en courses de cote sur une Mustang, aux années 2000, avec sa participation au Dakar, les apparitions du chanteur le plus célèbre de France se sont transformées en grand cirque médiatique, peu propice à la performance. Ainsi, en 1967, Henri Chemin, pilote et directeur de la compétition chez Ford France, engage une Mustang sur le rallye de Monte-Carlo et deux courses de côte pour l’idole des jeunes, qui se débrouille plutôt bien avec un volant entre les mains. Expérience sans lendemain, du fait d’une vie de rocker peu compatible avec l’agenda et l’hygiène de vie d’un pilote de course.

Encore plus courageux, le chanteur s’aligne au départ du Dakar 2002, avec un expert en copilote, René Metge, déjà trois fois vainqueur du rallye le plus éprouvant du monde. Les deux complices, qui s’entendront comme des frères en Afrique, rallieront l’arrivée sans encombre, ce qui reste un objectif ambitieux sur une course aussi sélective. Mais Johnny considérait tout ce qu’il fait comme un show et ne s’est jamais vraiment donné les moyens de pratiquer sérieusement le sport automobile. Contrairement à son fils.

Christophe Dechavanne (1958-) – Profil : pilote – Niveau : 4 étoiles

 Certainement l’un des plus doués de notre sélection. Christophe Dechavanne démontre un authentique talent au volant puisqu’il a gagné de nombreuses courses en circuit devant des pilotes pros (Supertourisme, Coupe Porsche, Trophée Andros…). Pas très technique, pas très physique non plus, l’animateur télé compense par une attaque phénoménale qui lui aurait certainement permis de faire une vraie carrière professionnelle s’il avait commencé jeune. En clair, il n’a peur de rien derrière un volant, ce qui lui a d’ailleurs valu quelques crashs spectaculaires. A priori, rangé des voitures aujourd’hui, même s’il prétend souvent le contraire.

Alexandre Debanne (1960-) – Profil : pilote – Niveau : 4 étoiles

Très bon coup de volant lui aussi, mais faute de budget, il n’a pu démontrer son talent que trop rarement. On l’a surtout vu dans les courses réservées aux personnalités du show-biz, dans lesquelles il a absolument tout gagné, et un peu en Supertourisme, discipline dans laquelle il marchait très bien face à nombre de pilotes professionnels.

Jean-Pierre Pernaut (1950-) – Profil : passionné – Niveau : 1 étoile

C’est la cinquantaine passée que le très populaire journaliste de TF1 s’est converti au sport automobile qu’il pratique en duo avec son fils, semi-professionnel. On le voit essentiellement sur le Trophée Andros des courses sur glace et en Fun Cup, course en circuit à bord de répliques de Coccinelle. Pas très rapide, mais il lui arrive de faire claquer un chrono de temps en temps sur la glace. Remarquable à plus de 60 ans. A noter qu’il peut se targuer du titre honorifique du concurrent le plus sympa et disponible du plateau, ce qui n’est pas rien, vu son incroyable notoriété.

Arthur (1966-) – Profil : frimeur – Niveau : 1 étoile

Dans la série casserole, en voilà une que l’animateur télé n’aimerait certainement pas voir ressurgir : Arthur a pratiqué discrètement le sport auto en 1994 dans le Trophée Peugeot 905 Spider, des protos extrêmement performants qui ne supportaient pas trop l’amateurisme. D’ailleurs, impossible de retrouver la moindre photo de cet épisode. L’animateur les aurait-il toutes rachetées ? Fidèle abonné à la dernière place, limite dangereux pour lui-même comme pour les autres, il a voulu ensuite se lancer en Supertourisme en 2001, mais les assureurs le lui refusèrent… lui rendant certainement un grand service.

Luc Alphand (1965-) – Profil : pilote – Niveau : 5 étoiles

Le seul de notre sélection à être devenu pilote professionnel. Le plus étonnant n’est pas seulement son niveau de performance (vainqueur du Dakar devant toutes les stars de la discipline) : en tant qu’ancien champion du monde de descente à ski, il disposait de toutes les qualités d’un pilote automobile. Non, ce qui est tout à fait exceptionnel, c’est d’avoir entamé une deuxième carrière de sportif professionnel à 33 ans, avec tous les sacrifices que cela suppose, à un âge où les anciens champions ne pensent plus qu’à prendre du bon temps. Eclectique, Luc Alphand s’est illustré, outre le rallye-raid, dans des courses sprint très relevées comme le Supertourisme ou le GT, mais également dans la plupart des épreuves d’endurance, avec bien sûr les 24 Heures du Mans en point d’orgue. Un grave accident de moto a malheureusement mis fin à ses ambitions sur quatre roues en 2009. Insatiable, il s’est depuis lancé dans la course à la voile.

Fabien Barthez (1971-) – Profil : passionné – Niveau : 4 étoiles

Comme Luc Alphand, Barthez a démarré une deuxième carrière de sportif, encore plus tardivement, à l’âge de 37 ans, mais avec des objectifs plus modestes, le foot ayant moins de points communs avec le pilotage automobile que le ski. Le champion du monde a démarré en Coupe Porsche, comme pilote invité, avec quelques sorties de piste à son actif, et s’est ensuite spécialisé dans les courses de GT, remportant même le titre réservé aux amateurs en 2012. Depuis, il participe au championnat de France, toujours en GT, et même aux 24 Heures du Mans. Drôle de carrière tout de même, du Stade de France aux Hunaudières. Il dit lui-même que la course automobile lui apporte bien plus d’adrénaline que ses grands rendez-vous de footballeur. Pour quelqu’un qui a gagné la League des Champions et la Coupe du monde, ça parle !

Jean-Claude Killy (1943-) – Profil : pilote – Niveau : 5 étoiles

Curieusement, Jean-Claude Killy n’a pas persévéré dans le sport automobile. Pas si étonnant que cela en fait. Le skieur avait pris sa retraite sportive très jeune, à l’âge de 24 ans, avec l’idée d’entamer une seconde carrière sur quatre roues. Manifestement, ce qui l’intéressait n’était pas seulement de participer, mais en tant que sportif de haut niveau, Killy avait parfaitement mesuré la quantité de travail nécessaire pour briller dans cette nouvelle discipline. Il le dira lui-même : « Après 15 ans de tensions, de sacrifices, pour la compétition, je n’avais pas envie de recommencer une vie sur le même mode. Certes, j’étais très jeune quand j’ai arrêté le ski, mais après une carrière très condensée. Il était temps aussi de devenir sérieux ! De plus, je n’avais pas un sous, ce qui en sport automobile n’est pas un avantage« . En clair, seule la victoire intéressait Killy, et il pensait ne pas pouvoir l’obtenir en sport automobile. Il participa tout de même brillamment à des grandes épreuves telles les 24 Heures du Mans et les Mille Miglia.

Richard Virenque (1969-) – Profil : passionné – Niveau : 1 étoile

Une expérience aux 24 Heures de Spa en 2005 sur une Viper et puis c’est tout. Le cycliste s’est rapidement rendu compte que ce sport n’était pas pour lui. Une déception et un motif d’étonnement pour Philippe Alliot (à droite sur la photo) qui dirigeait l’écurie à l’époque. Il est vrai qu’il n’a pas débuté par le plus facile : 600 chevaux à Spa, la nuit et sous la pluie, même certains pros ont du mal.

Christian Estrosi (1955-) – Profil : pilote – Niveau : 5 étoiles*

*à moto

Quand le maire de Nice parle (très rarement) de son passé de motard, il ne s’agit pas d’un hobby, mais bien de son ancien métier. Certes ce pilote professionnel n’a que très peu goûté au sport automobile (quelques courses en Formule 3 au tout début des années 80), mais son palmarès sur deux roues est tel qu’il aurait forcément fait un très bon pilote en voiture. Sa passion née, déjà dans sa ville de Nice, le pousse à venir admirer les motos de course sur le tout nouveau circuit Paul Ricard. Rapidement, avec l’aide du propriétaire d’un magasin de motos qui croit en lui, Estrosi va débuter en compétition au guidon de machines performantes qui lui vaudront de nombreux succès, avant de s’illustrer aux avant-postes en Grand Prix.

François Fillon (1954-) – Profil : passionné – Niveau : 2 étoiles

Authentique passionné, comme nombre de natifs du Mans, mais pas pilote. Les seules courses auxquelles l’ancien Premier ministre a participé sont des épreuves réservées aux voitures anciennes, notamment Le Mans Classic. Son statut lui a donné la possibilité d’essayer la Peugeot 908 sur le circuit Bugatti du Mans, avec à la clef, des temps pas ridicules du tout. Une performance d’autant plus remarquable, que des centaines de photographes -pas tous bien intentionnés !- observent ses moindres faits et gestes, chacun voulant être celui qui immortalisera la sortie de route du ministre… qui n’est jamais venue.

Carlos Tavares (1958-) – Profil : pilote – Niveau : 4 étoiles

Il y a bien un pilote à la tête de l’entreprise. Depuis toujours, le patron de PSA consacre ses week-ends à la compétition automobile avec un certain talent. Et une passion absolument indéfectible : lorsqu’il résidait au Japon pour le compte de Renault-Nissan, Tavares se payait un aller-retour en France pour chaque épreuve du Trophée fédéral des circuits. Supertourisme, monoplace, Carlos Tavares aime la vitesse et sa formation d’ingénieur en fait un excellent metteur au point. Bref, dans les centres d’essais Peugeot, ça ne doit pas moufter.

Lindsay Owen Jones (1946-) – Profil : passionné – Niveau : 3 étoiles 

L’ancien patron de L’Oreal, (plus gros salaire de France pendant des années) s’est fait quelques plaisirs de millionnaire en dépensant une fortune dans des courses de voitures anciennes. Point d’orgue de sa carrière, trois participations aux 24 Heures du Mans entre 1994 et 1996 au volant de la fabuleuse McLaren F1 avec laquelle il roulait également en championnat GT, ici complètement à gauche sur le podium de Nogaro avec que des pros à ses côtés. Aussi sérieux dans le pilotage que dans le business d’après ses coéquipiers. Jeune retraité, il a été nommé à la FIA comme Président de la commission des courses d’endurance.



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