Car Life
Années 70 [épisode 6]… côté sport

Les années héroïques

En sports mécaniques, les héros continuent à mourir au volant jeunes et nombreux. Ce qui n’empêche pas les premiers people à s’y essayer. Le foot commence tout doucement à intéresser les businessmen et la RDA industrialise le dopage.

Depuis le début du siècle aux Etats-Unis, on a compris que le divertissement pouvait aussi être un business comme un autre. Et lorsque la télé fait son apparition là-bas après-Guerre, le sport devient également une source de revenus capable de transformer les boxeurs ou les joueurs de base-ball en milliardaires. En Europe, il faudra attendre les années soixante-dix pour que certains pionniers réalisent que les sportifs stars pouvaient représenter une mine d’or.

Rob Walker, patron d’écurie de F1 : « Il n’y a qu’une seule façon de quitter la Formule 1 avec une petite fortune : avoir commencé avec une grosse. »

Dans le milieu encore très amateur de la Formule 1, l’argent manque pour assurer la sécurité sur les circuits et dans les voitures. Bernie Ecclestone fera progresser les deux… avec un petit temps de décalage tout de même, au bénéfice du premier, grâce à l’arrivée massive des sponsors, notamment cigarettiers. Le sport-business se développe avec les droits télé, mais les propriétaires de club de foot et les fédérations vont mettre un temps fou à comprendre que leur spectacle valait beaucoup, beaucoup d’argent. Pourtant, en 1979, la Fédération Française de Football compte déjà près 1,5 million de licenciés.

Ce qu’il en reste :

La F1 reste un sport à risques, mais un travail colossal a été effectué au cours de dernières années pour sécuriser au maximum la santé des pilotes. Si le dopage reste un fléau, la lutte pour le combattre est devenue une véritable croisade dans les institutions. Quant au foot, ce n’est toujours pas le meilleur qui gagne, mais souvent le plus riche. Côté business justement, les chiffres de l’époque feraient bien sourire. Les grands sports écrasent tout et la télévision continue à résister aux nouvelles technologies en acquérant à prix d’or les droits de grands événements. Pour combien de temps encore ?..

Enfin un Français vainqueur en grand prix. En 1971, après treize années de disette, François Cevert gagne au Grand Prix des Etats-Unis… un an avant de trouver la mort sur ce même circuit de Waltkins Glen.
Incarné par les nageuses, mais présent dans toutes les disciplines du sport, le dopage industriel des pays de l’Est dans ces années-là a été particulièrement efficace en RDA. Ici, l’haltérophile Gerd Bonk.
Les années soixante-dix marquent également les débuts du sport de masse. Le marathon de New-York compte 70 partants pour sa première édition en 1970, 1 549 ici six ans plus tard… 50 000 aujourd’hui.
Entre Steve McQueen et Paul Newman, c’est le second qui pilotait le mieux. Témoin cette deuxième place au classement général des 24 H du Mans en 1979, édition particulièrement pluvieuse qui plus est.

C’est entre 1974 et 1978 que Saint-Etienne va construire les fondations du football français qui gagne. Même s’ils ne remporteront jamais la Coupe d’Europe, les Verts vont faire découvrir aux Français que notre pays peut se mobiliser derrière une cause sportive. Prémisse des grands succès de l’équipe de France en 1984 et 1998.

Champion hors-normes, Giacomo Agostini sera la première grande star du monde de la moto. Son palmarès fait toujours autorité aujourd’hui.



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