Car Life
Années 70 [épisode 16]… côté urbanisme

Les années building

Il est de bon ton de fustiger ces années de construction intense, où le secteur du bâtiment ne s’est jamais aussi bien porté. Si l’on accuse désormais de tous les maux de notre société, les barres d’immeubles et les tours construites dans ces années-là, on oublie que cet habitat a remplacé les insalubres bidonvilles, sans eau ni électricité, dans lesquels vivaient des millions de banlieusards.

Ce qu’il en reste :

La partie visible, c’est-à-dire des bâtiments qui ont très mal vieilli, car peu entretenus et construits souvent à l’économie. Les HLM appartenant à l’Etat sont parfois démolis et leurs occupants logés dans des habitations plus modernes et laides. Mais pour tout ce qui appartient au privé, rien à faire : ces disgrâces architecturales sont là pour longtemps. Au moins nous servent-elles de rappel de ce qu’il ne faut pas faire en matière d’urbanisme.

Ah, le centre Georges Pompidou. Aucun autre monument parisien ne sera à ce point décrié. Et pourtant, contre toute attente, l’édifice vieillit fort bien et a trouvé sa place parmi les édifices historique de la capitale. Un petit frère a même été construit à Metz.
Les bidonvilles aux portes de Paris. Critiquer (souvent à raison) les constructions des années soixante-dix doit être nuancé par le fait qu’elles ont sauvé des millions de pauvres.
Si le centre Georges Pompidou de Beaubourg a trouvé sa place dans le paysage parisien, la Tour Montparnasse (ici en pleine construction en 1971) fait toujours quasiment l’unanimité contre elle. Le problème est qu’elle est visible depuis partout, comme la Tour Eiffel, et qu’elle ne ressemble à rien.
Les Tours Nuages de Nanterre, près de Paris. Intention louable que de supprimer les carrés et de peindre les façades en rose ou en violet. Hélas, même avec bienveillance, difficile de trouver ça beau.



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