Car Life
Toutes les Ferrari de l’histoire [années 80]

Longtemps, une Ferrari pouvait se résumer à un moteur qui chante comme une diva, installé dans une sublime carrosserie. Des autos délicieusement imparfaites, ce qui est normal puisqu’il ne s’agissait que de voitures de course contrariées.

Mondial 

1980-1993 – 5 289 exemplaires – V8, 300 ch – 255 km/h – Cote 2015 : 28 000 €

Entre la Dino 308 et la Mondial, difficile de dire laquelle aura été la plus critiquée. Et une fois de plus, de façon assez injuste tant la Mondial pouvait se montrer équilibrée à conduire. Bien sûr, son style, né de la contrainte de l’infernal équitation 4 places-moteur arrière + coffre, le tout dans moins de 4,60 mètres, manquait cruellement d’élégance, mais uniquement de profil où l’on voyait le conducteur installé de façon assez ridicule tout près des roues avant. A noter un dernier exploit, cette 4 places à moteur arrière sera également disponible en cabriolet, configuration unique dans toute l’histoire de l’automobile.

288 GTO

1984-1986 – 279 exemplaires – V8 Turbo, 400 ch – 306 km/h – Cote 2015 : 920 000 €

La série limitée 288 GTO marque le début de la stratégie de pénurie orchestrée par Maranello, ce qui ne manquera pas d’irriter certain. Pas que pour cette raison d’ailleurs. La GTO reprend l’appellation mythique de la 250 des années soixante, alors même que sa mécanique manque franchement de noblesse. Pour céder à la mode du moment -notamment en Formule 1-, Ferrari propose pour la première fois, ou presque, un moteur turbo (des versions de 208 réservées au marché italien en étaient déjà équipées), plutôt qu’un beau V12. Au volant, la 288 GTO est une véritable brute. Aucune gestion du turbo possible, qui fonctionne selon le mode on/off et rien entre les deux. La sensation d’accélération était très forte, mais la conduite tenait du rodéo. La ligne s’inspire clairement de la 308. Avec ses ailes élargies, la 288 GTO reste une magnifique voiture très désirable. Anecdotique : pour la première fois, une Ferrari dépasse réellement les 300 km/h.

Testarossa

1984-1996 – 512 TR  – F512 – 10 880 exemplaires – V12 440 ch – 315 km/h – Cote 2015 : 75 000 €

Malgré sa ligne pour le moins tapageuse -d’aucuns diraient vulgaire-, la lignée Testarossa va rencontrer un succès sans précédent à ce niveau de gamme. Chez Ferrari, comme ailleurs, jamais une voiture à moteur 12 cylindres n’avait été diffusée à plus de 10 000 exemplaires. Dotée d’authentiques qualités routières et de très belles performances, équipée d’une merveille de moteur V12 à angle très ouvert, la Testarossa souffrait malheureusement d’une qualité de fabrication indigente.

328 GTB/GTS

1985-1989 – 7 413 exemplaires – V8 270 ch – 262 km/h – Cote 2015 : 40 000 €

Sœur presque jumelle de la 308, la 328 représente une copie ayant corrigé la plupart des défauts de sa devancière. Son V8 a enfin trouvé une puissance due à son rang, sa finition devenue acceptable et sa fiabilité à peu près établie. Sa ligne magnifique continue de lui valoir un immense succès, dans la vraie vie, mais aussi au cinéma ou dans les séries où on ne compte plus ses apparitions.

F40

1987-1991 – 1 311 exemplaires – V8 Turbo 478 ch – 320 km/h – Cote 2015 : 750 000 €

Dernière voiture produite du vivant d’Enzo, la F40 marquera l’entrée de Ferrari dans le monde de la spéculation. Jusqu’à cette date, les anciennes gloires de la marque s’échangeaient contre des sommes raisonnables, voire dérisoires sous le label voiture d’occasion, la notion de collection étant encore assez abstraite et réservée qu’à des experts. Produite en série limitée, la F40 démontrait d’authentiques qualités pour évoluer sur circuit. Presque plus que sur route d’ailleurs. Une brute très efficace, longtemps controversée, mais qui a finalement trouvé sa place au panthéon de la marque.

348 TB/TS

1989-1994 –  11 090 exemplaires – V8 Turbo 478 ch – 320 km/h – Cote 2015 : 27 000 €

Est-ce un hasard ? L’une des plus mauvaises Ferrari de l’histoire est la première sortie de Maranello après la mort du père fondateur. Cette 348 n’était d’ailleurs pas seulement disgracieuse et mal finie, elle devenait également dangereuse en conduite sportive, le châssis faisant preuve d’un inexplicable manque de rigidité. A oublier, ce qui n’est pas facile car elle fut l’une des plus diffusées !