Il est de bon ton de fustiger ces années de construction intense, où le secteur du bâtiment ne s’est jamais aussi bien porté. Si l’on accuse désormais de tous les maux de notre société, les barres d’immeubles et les tours construites dans ces années-là, on oublie que cet habitat a remplacé les insalubres bidonvilles, sans eau ni électricité, dans lesquels vivaient des millions de banlieusards.
Ce qu’il en reste :
La partie visible, c’est-à-dire des bâtiments qui ont très mal vieilli, car peu entretenus et construits souvent à l’économie. Les HLM appartenant à l’Etat sont parfois démolis et leurs occupants logés dans des habitations plus modernes et laides. Mais pour tout ce qui appartient au privé, rien à faire : ces disgrâces architecturales sont là pour longtemps. Au moins nous servent-elles de rappel de ce qu’il ne faut pas faire en matière d’urbanisme.